L'expertise post-incendie
RCCI Définition
L’expertise post incendie ou Recherche des Causes et Circonstances de l’Incendie est une mission dont l’objectif est la compréhension du déroulement d’un incendie. Elle se base sur la science pour analyser les traces et indices laissés par le feu.
A qui s’adresse la RCCI ?
La RCCI s’adresse à ceux qui souhaitent connaitre l’origine d’un incendie. Elle intéresse donc par nature tant les victimes d’incendie que les assureurs.
Son rôle n’est pas de déterminer qui est responsable d’un incendie, mais de donner tous les éléments pour permettre à la justice de baser son jugement.
Qui peut devenir expert RCCI ?
Pour devenir expert en incendie, il est nécessaire d’avoir une excellente connaissance de la science du feu, d’être méthodique et factuel. Il est aussi nécessaire d’aimer avoir une pelle à la main !
Dans la majorité des cas, ce sont des experts d’assurance qui réalisent les missions d’expertise. Ils sont souvent requis afin de lutter contre la fraude à l’assurance.
Certains pompiers peuvent dans le cadre de leur mission devenir pompier investigateur. Cette « rcci pompier » présente l’avantage d’être réalisé très rapidement après la maitrise de l’incendie. La scène est donc encore relativement préservée.
Certains experts sont reconnus pour des Cours d’appel ou par la Cour de cassation. Ils ont alors pour rôle de fournir à justice tous les éléments nécessaires pour formuler son jugement.
La profession d’expert incendie n’est pas réglementée, il faudra donc s’assurer que ce dernier ai un bagage scientifique suffisament solide pour faire confiance à ses conclusions.

Pourquoi ATOSSA réalise des expertise RCCI?
Nos compétences d’ingénierie développées dans des projets de sécurité incendie ont une application directe en cas d’enquête post-incendie.
Nous sommes capables de réaliser des modélisations numériques d’incendie pour appuyer notre scénario de feu, ou invalider un scénario adverse.
Notre connaissance des règles de l’art de la construction nous permet d’en identifier les écarts, sources possibles de dysfonctionnement.
De même, la connaissance de la réalité des incendies nous permet de préconiser des systèmes de sécurité incendie les plus adaptés à chaque situation.


Une méthode scientifique commune à tous nos rapports

Une équipe pluridisciplinaire qualifiée et chevronnée

Des outils à la pointe de la connaissance
Quelle est la réglementation applicable à la RCCI en France ?
Il n’y a pas de réglementation RCCI applicable en France. En revanche, la NFPA 921, un guide édité par la NFPA (National Fire Protection Association) fait figure d’autorité, en dans l’hexagone comme à l’étranger.
La NFPA est une association étasunienne qui a pour objet de lutter contre le risque incendie et propose notamment une approche scientifique des investigations incendie. Elle se caractérise par des révisions environ tous les trois ans. À ce jour, seule la version de 2014 a été traduite en France. La version de 2021 inclut des modifications majeures et notamment l’utilisation systématique de l’arc-mapping. Ceci consiste à analyser les réseaux électriques d’un incendie pour identifier où se sont produites les défaillances. Elles peuvent soit indiquer la présence d’un court-circuit à l’origine d’un incendie, soit dont il est la conséquence. Dans les deux cas, ces informations sont précieuses pour l’enquête.
Pourquoi appliquer une démarche scientifique à la RCCI ?
La recherche des causes et conséquences de l’incendie (RCCI) appartient aux sciences dites « forensique ».
« L’analyse scientifique de cas, appelée par calque de l’anglais science forensique ou la forensique, regroupe l’ensemble des différentes méthodes d’analyse fondées sur les sciences (chimie, physique, biologie, neurosciences, informatique, mathématique, imagerie, statistique) afin de servir au travail d’investigation de manière large. Cette analyse scientifique a pour but « la découverte de faits, l’amélioration des connaissances ou la résolution de doutes et de problèmes. »
Source : Wikipédia
À ce titre, la collecte de données, comme leurs analyses doivent être accomplies de façon objective et sans idées préconçues. Par ailleurs, l’investigation incendie repose sur une démarche scientifique.
Quels sont les biais communs que permet d’éviter la méthodologie scientifique ?
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Corpus négatif
L’approche du corpus négatif consiste à exclure toutes les causes accidentelles pour un feu en vue d’un conclure à une cause intentionnelle, sans par ailleurs avoir suffisamment de données pour identifier l’origine d’un feu. Il implique que le corpus delicti du sinistre n’a pas été établi. Cette approche est inconsistante, car elle implique de considérer des hypothèses non vérifiables et peut conduire à une identification erronée de l’énergie d’activation et du premier combustible mis en combustion.
Le corpus delicti est un terme se référant au principe selon lequel un crime doit avoir été prouvé avant qu’une personne puisse être reconnue coupable d’avoir commis ce crime.
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Biais de confirmation
Le fait de rechercher à prouver une hypothèse par sa compatibilité avec un ou plusieurs faits est une erreur méthodologique nommée biais de confirmation. Ce raisonnement trompeur peut conclure à privilégier une hypothèse fausse, mais compatible avec les faits, l’explication réelle n’étant alors pas nécessairement identifiée.
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Formulation d’hypothèses précoce
Tant que les données n’ont pas été collectées, aucune hypothèse ne devrait être formulée. Toute scène d’incendie doit être abordée sans apriori afin d’éviter des attentes biaisant l’œil de l’expert.
La formulation d’hypothèse trop précoce peut en effet aboutir à des négligences dans le recueil de données comme à leur mauvaise interprétation. Le risque est d’autant plus élevé que la donnée contredit l’hypothèse ainsi préconçue.
Les données doivent être collectées d’une façon logique et systématique. Cette logique devrait être clairement énoncée.
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Sophisme du procureur
Cette erreur de raisonnement consiste à refuser une hypothèse sous prétexte que son occurrence générale est peu probable.
Considérons le cas d’un gagnant du loto que l’on accuse d’avoir triché. Au procès, le procureur calcule la probabilité de gagner au loto sans tricher, qui est très faible, de l’ordre d’une chance sur vingt millions. Il en conclut donc que l’accusé a seulement une chance sur vingt millions d’être innocent. L’erreur du raisonnement est de ne pas tenir compte du grand nombre de personnes ayant joué. Bien qu’une personne donnée ait peu de chance de gagner au loto, les chances qu’il y ait un gagnant parmi les nombreux joueurs du loto sont bien plus élevées. L’analyse des accidents révèle régulièrement qu’ils résultent qu’une série d’évènements individuellement peu probables.
Pour en savoir plus, venez découvrir notre blog!

Les écueils de l’expertise incendie
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